III ...mais pourrait être réalisable
 

  L'écologie n'est pas un mode de vie mais une prise de conscience, un nouveau regard sur le monde où nous vivons. Mais cette prise de conscience doit être suivie d'effets et c'est l'ambition de la décroissance pour sauver notre planète.

 
A-  Un sujet politique

   L'année 2010 a été déclarée "année internationale de la biodiversité" par l'ONU. Début avril 210 s'est tenue la semaine du développement durable. Et le 22 avril, c'était la journée mondiale de la Terre. Ces trois mobilisations prouvent à quel point l'écologie est au coeur de notre société.

Les élections régionales de 2010 prouvent par ailleurs, l'intérêt des français pour cette idéologie  puisque  les Verts se sont placés  en 3ème position, obtenant 12,5% des voix ! Il y a 30 ans, les écologistes n'étaient qu'une minorité. Aujourd'hui, plus personne ne met en doute la nécessité de changer l'économie !

Le courant de pensée des écologistes se caractérise par le fait de repenser le mode de production, de consommation et d'aménagement des ressources naturelles, en développant un système politique nouveau à partir de la relation entre les hommes, les espèces et leur environnement.
Fin 2010, un nouveau parti de l’écologie politique est né : "Europe Ecologie–Les Verts". Celui-ci considère qu'un monde dans lequel subsistent de profondes inégalités sociales n'est pas durable. Il dénonce régulièrement le fait que les plus pauvres sont les toutes premières victimes de la dégradation de l'environnement alors même qu'ils en sont souvent les derniers responsables.

Ce parti s’est prononcé dernièrement en faveur de la création de 600 000 emplois verts dans des domaines du logement, de l’isolation, des nouvelles énergies ou de l’agriculture locale. Ils souhaitent organiser parallèlement à ces nouvelles créations d’emplois une « transition écologique » des industries polluantes et en cours de délocalisations : financer la reconversion des ouvriers, solliciter la création de coopératives produisant écologiquement et localement.
Europe Écologie souhaite la création d’un nouvel indice de développement prenant en compte plus largement les considérations sociales, mais surtout en y ajoutant des mesures de qualité d’environnement et de protection de la biodiversité.


Rappelons aussi qu'en 2009, c’est la première apparition en politique de l’idée des objecteurs de croissance avec la présentation d’une liste Europe-Décroissance et la création  de l’Association d’Objecteurs de Croissance (l’AdOC).

Du côté gouvernemental, on peut aussi citer la mise en place du Grenelle de l'environnement  qui est un ensemble de rencontres politiques organisées  en octobre 2007, visant à prendre des décisions à long terme en matière d'environnement et de développement durable, en particulier pour restaurer la biodiversité et diminuer les émissions de gaz à effet de serre en améliorant l'efficience énergétique.

Quant au résultat désastreux de Copenhague, on ne doit pas oublier que des millions de citoyens se sont mobilisés en amont de cette conférence derrière un seul et même message : pour sauver la planète, il nous faut un accord international équitable, ambitieux et juridiquement contraignant, qui permette de maintenir l'augmentation des températures en dessous de 2° C.

L'écologie implique de vrais modifications de notre modèle économique et la politique a donc un rôle fort à jouer dans ce domaine. Peut-être que dans un avenir proche, c'est elle qui  s'engagera sur la route de la décroissance ! Les gouvernements doivent dès à présent entreprendre un questionnement et trouver des solutions pour faire face aux bouleversements. Plus tôt les projets seront amorcés et moins ils seront onéreux. Le plus couteux serait de ne rien faire !


B- De  nombreuses sensibilisations

  
  D
epuis quelques années, des films et documentaires écologistes envahissent nos écrans. Ces films comme "une vérité qui dérange" (2007), "Home" (2009) "Océans"(2010) ou "Wall-E" contribuent à une prise de conscience qui touche une grande partie de la population. Mais si ces films nous alertent  sur les ravages de l'hyperconsommation, ils n'ont pas vocation à expliquer comment en sortir .
D'autres films choisissent de montrer comment  des hommes et des femmes oeuvrent dans leur coin, pour que cela change. C'est le cas du film " Solutions locales pour désordre global" de Coline Serreau. Du Brésil à la France, en passant par l'Inde, la réalisatrice prône un retour à la biodiversité contre l'agriculture industrielle. Dans ce cas, il ne s'agit pas de culpabiliser mais de responsabiliser les spectateurs !

La télévision  propose aussi des documentaires sur le sujet de l'écologie.

Des auteurs de livres font aussi passer leurs points de vues et leurs solutions. On peut citer Harald Welzer avec "Les guerres de climat", Paul Aries, fondateur du journal La Décroissance avec "La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance". Ces deux auteurs encouragent à réinventer nos modes de vie et de communication afin de retrouver le chemin de l'épanouissement. Pascale d'Ern, elle, prône un changement plus doux dans son livre "Se régénérer grâce à la nature".
Les enfants n'ont pas été oubliés puisque la littérature leur dédie aussi de nombreux ouvrages sur ce sujet.

Des revues comme "La décroissance", un journal de combat qui veut faire progresser cette cause encore minoritaire .
"S!lence" explique aussi les étapes à suivre pour faire passer les idées de la décroissance et mettre en place des groupes d'actions .

Des chanteurs engagés  ont aussi écrits des chansons sur le thème de la décroissance. L'avant gardiste Brassens "Pour me rendre à mon bureau" nous fait sourire avec cette chanson sur ce thème !

Outre ces supports vidéo, audio et papier, les sites internets foisonnent sur les thèmes du développement durable et les dangers de la surconsommation.
 A voir la multiplicté des supports, il faudrait vraiment être sourd, aveugle et obtus pour ignorer  les  messages incitant le décroissance. Combien de fois entendons-nous cette petite phrase " c'est bon pour la planète !" ? Cette maxime est devenue tellement courante qu'on se pose nous-même la question dans nos actes quotidiens . " Est-ce bon pour la planète ce que je fais ?".

Finalement, grâce à la multitude de ces actions de communication, nous suivons peut- être inconsciemment tous le chemin de la décroissance  et sans même nous en apercevoir, nous deviendrons un jour ou l'autre des réels décroissants !




 
 

"WALL-E" est un film réalisé par Andrew Stanton réalisé en 2008.
WALL-E est le dernier être sur Terre et s'avère être un... petit robot ! 700 ans plus tôt, l'humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre tellement polluée qu'elle en est devenu invivable. 
Il dénonce les travers de notre société actuelle et jusqu'ou nou s pourrions aller en continuant nos mauvaises habitudes.



C- Les solutions possibles

  Partout dans le monde, des hommes et des femmes -politiques, industriels, militants, économistes- se mobilisent pour sauver la planète. Certain observent et alertent, d'autres analysent et tentent de prévoir, beaucoup agissent.
Du gouvernement au citoyen, chacun agit à sa façon et prend des mesures pour lutter contre les méfaits de la croissance. En Europe comme en France, des écoquariers fleurissent. L'émirat d'Abu Dhabi se lance même dans la construction d'une ville prénommée 'Masdar', la première écocité, "zéro carbone, zéro déchet, zéro voiture".Il existe de plus en plus de projet, comme la voiture solaire qui recharge ses batteries en partie ou totalement grâce à l’énergie solaire, ou encore les maisons en matériaux recyclés (pneus, canettes, bouteilles...).

Certaines personnes optent pour un mode de vie alternatif. C'est le cas de ceux qui abondonnent la voiture, au profit de la bicyclette ou des transports publics. Ils peuvent conserver toutefois un véhicule, mais qu'ils partagent avec d'autres. Au niveau de l'alimentation, ils font également des choix. Ils consomment des produits de saison, biologiques, produits à quelques kilomètres de chez eux. Pour la télévison, ils ont laissé place à des sorties culturelles. Ils font attention à la planète, et à ce qu'ils vont laisser à leurs enfants.

Les adeptes de la décroissance expliquent que cette réduction n'implique pas un mode de vie rural et austère. Il ne s'agit pas de se priver, mais de retrouver des plaisirs simples...
Ainsi en Suède, en Angleterre ou en Nouvelle-Zélande, la décroissance séduit de plus en plus la jeunesse.

Force est bien de reconnaitre que les choses bougent pour la sauvegarde de notre planète et que la prise de conscience est bien engagée.

Voici les règles pour être décroissant : 

 

 La décroissance se décline en 8 points, suivant la règle des « 8 R » :
1° Réévaluer : Changer les valeurs de nos sociétés, décoloniser notre imaginaire...
2° Reconceptualiser : Sortir du capitalisme, redonner la priorité du social, de l’humain sur l’économie...
3° Restructurer : restructurer la société sur d’autres value que le seul profit, sur une autre approche du temps de vie...
4° Redistribuer : les droits de tirage sur la biosphère, retrouver l’empreinte écologique normale...etc. et pourquoi pas retrouver le yaourt de notre enfance avec les fraises du jardin, produit qui n’aurait fait que quelques kilomètres...
5° Relocaliser : Remettre les produits à leur véritable coût incluant l’écologie, nous permettant de redécouvrir les vertus de nombre de produits locaux, produits français, c’est déjà relocaliser l’emploi, lutter contre le chômage, retrouver le sens de , là où l’on vit, sortir d’un monde géographique virtuel...
6° Réduire notre empreinte écologique  : Changer sa manière de consommer, adapter les habitations, réduire le temps de travail, travailler moins pour travailler tous, éduquer pour donner du sens à la vie, au temps réapproprié...
7° Restaurer l’activité paysanne  : Sortir de la culture intensive, promouvoir la qualité des produits...
8° Recycler : Rendre effectif le recyclage sur toute la France, revaloriser les produits non jetables, favoriser la réparation qui crée des petits métiers de proximité...A cela il faudrait ajouter une forte taxation sur la publicité , lutter contre ce fléau environnemental (summum de l’inutile) 2ème budget mondial après l’armement. 



Enfin nous avons la solution de la décroissance démographique qui prône une diminution de la taille de l'humanité, en particulier pour faire face aux enjeux actuels de réchauffement climatique et de ressources non renouvelables. Le but étant de réussir à maintenir à niveau stable la démographie mondiale en équilibrant au mieux le taux de natalité et mortalité. Cet équilibre démographique permettrait ainsi de ne pas surconsommer les ressources naturelles de la planète, et de pouvoir maintenir un équilibre géopolitique convenable au niveau planétaire.

 

 
 



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